
Fauteuils d’orchestre
- Musique
- Lieu Auditorium Saint-Pierre des Cuisines
-
Public
- Tout Public
- Tarif Entrée libre dans la limite des places disponibles
Concert de l'Harmonie A du Conservatoire / Jean-Guy Olive, direction
PROGRAMME :
Ikiru Yorokobi (Joie de vivre) de Roger BOUTRY
Conçue à la manière d'une « ouverture », l'œuvre suit un cheminement psychologique dont l'issue jubilatoire appelle à la « Joie de Vivre ». Commande d’une société musicale japonaise, trois grandes parties composent cette pièce composée en 1987.
Une fanfare débute dans une joie non dissimulée, mais l'atmosphère ne reste pas longtemps allègre ! Le rythme finit par prévaloir et nous entraîne dans une danse chaotique et grimaçante qui soudain semble se figer. Expectative du doute... La fièvre est retombée et fait place à une méditation mélancolique. L'accompagnement volontairement monotone des basses et des clarinettes diffuse une douceur en demi-teinte.
L'espoir s'amenuise aux accents désabusés de la flûte et du hautbois et semble désormais bien lointain lorsque s'élève la voix solitaire et puissante du trombone.
Une très brève coda nous tire de cette tristesse et nous ramène rapidement au climat bruyant. L'aboutissement, cette fois, tient en un thème très limpide évoquant en guise d'apothéose optimiste l'ivresse de la joie sans retenue. De ce feu d'artifice émergent le thème lyrique de la 1ère partie et les accents de jazz de la 2e partie. Que cette redécouverte de l'énergie rythmique soit au cœur de notre « joie de vivre » !
Les Voyages de Gulliver de Maxime AULIO
1.Voyage à Lilliput
2. Voyage à Brobdingnag
3. Voyage à Laputa / Voyage à Balnibarbi ; l’Académie de Lagado / Voyage à Glubbdubdrib, l’île des Magiciens / Voyage à Luggnagg ; Les Struldbrugs
4. Voyage chez les Houyhnhnms
Maxime Aulio a composé Gulliver's Travels (Les Voyages de Gulliver) pour l’Orchestre d’Harmonie du Conservatoire National de Région de Toulouse, placé sous la direction de Jean-Guy Olive. L’œuvre a été donnée en création mondiale le 25 avril 2001, à l’Auditorium Saint-Pierre des Cuisines de Toulouse, par la formation dédicataire.
Vers 1720, lorsque Jonathan Swift (1667-1745), écrivain irlandais d’origine anglaise, envoie Lemuel Gulliver, un vieux chirurgien malicieux, à la découverte de contrées extraordinaires, il débute en réalité l’écriture d’un roman satirique sur la vanité, la morale et l’hypocrisie de la société humaine. L’utopie littéraire était alors l'unique moyen d’éviter la censure. Mais en écrivant ce livre, dont la rédaction dura six ans, Swift eut le temps de mûrir ses idées, si bien que sa réflexion grinçante sur la condition humaine est toujours d’actualité. Le génie imaginatif, la finesse d’esprit et la prose simple qui caractérisent Les Voyages de Gulliver ont fasciné des générations de lecteurs.
Ce voyage littéraire entre raison et folie s’est également arrimé dans l’imaginaire de Maxime Aulio qui nous offre, avec sa suite en quatre mouvements, une vision musicale des pérégrinations de Gulliver, la manière d’un kaléidoscope qui juxtapose de petits fragments de couleur dans une trame linéaire.
L'Exposition Universelle de Robert FIENGA
Cette œuvre est un parcours dans le Paris des années 1900, qui a vu naître en une décennie la Tour Eiffel, le Trocadéro, le Grand Palais, le Petit Palais et le Pont Alexandre III. 1900 est l'année de l'Exposition Universelle qui va donner l'occasion à la France de révéler au monde entier la grandeur de sa capitale.
Cette pièce traduit bien l'ambiance de cette époque dans le Paris des salons et des cabarets. Un « cake walk » pour le premier thème et pour le final, dans la grande tradition parisienne, « le French Can-Can ». Au centre de cette œuvre, une valse, celle des promeneurs en admiration devant l'imposante structure qu'est la Tour Eiffel. Puis vient le thème du Pont Alexandre III, martial et brillant, qui nous laisse imaginer le Président Émile Loubet couper le ruban lors de son inauguration.
Les difficultés techniques et les tessitures de cette pièce sont très abordables. Les tonalités très usuelles pour chaque famille d'instruments. Les parties optionnelles enrichissent l'orchestration, mais ne sont pas indispensables.
Les techniques d'écriture et d'orchestration ont également une couleur bien française.
CAP Kennedy de Serge LANCEN
Cette œuvre, dédiée aux astronautes, porte le nom de la célèbre base spatiale américaine. Elle relate leur voyage pour la Lune.
Après un court prélude, dans un bruit d'enfer, la fusée démarre d'abord lentement, puis progressivement prend de la vitesse. Un chant de victoire salue la pesanteur vaincue. Alors commence la course effrénée à travers l'espace.
L'éloignement de tout corps céleste provoque chez les passagers une impression d'immobilité. Ils contemplent le grandiose panorama qui s'offre à leurs yeux.
Cependant, la course continue et la fusée se précipite vers la Lune. À l'approche du but, un sentiment euphorique envahit les astronautes. Soudainement, la fusée pénètre dans l'inquiétante nuit lunaire. C'est alors qu'émerveillés, ils assistent au majestueux lever de Terre sur notre satellite.
Et c'est en pleine lumière et dans un cri de victoire qu'ils débarquent enfin sur la Lune.